Contre le Comité des droits de l’homme de l’ONU
Le mardi 23 octobre 2018, le comité des droits de l’homme de l’ONU a « condamné » la France pour avoir verbalisé deux femmes qui portaient le voile islamique intégral, demandant à Paris de « compenser » les plaignantes et de réviser sa loi. Ce Comité composé de 18 experts indépendants, rattaché au Haut-Commissariat pour les droits de l’homme de l’ONU, avait été saisi en 2016 par deux Françaises de confession musulmane condamnées à une amende pour infraction à l’interdiction du port en public du niqab.
Déjà, le 10 août dernier, ce même comité avait condamné la France pour le licenciement par la crèche Baby Loup de madame Fatima Afif, parce qu’elle était voilée (cette condamnation s’appuyait sur les articles 18 et 26 du pacte international relatif aux droits civils et politiques). Cette affaire avait agité le monde politique et médiatique il y a plusieurs années.
Certes, cette condamnation n’a aucune portée juridique. Mais elle constitue une grave atteinte à la force des principes des droits de l’homme. Ce Comité renforce la position de groupes organisés et d’Etats qui, hostiles à nos principes, s’en servent pour les retourner contre nous et les vident ainsi de toute substance. En condamnant la France deux fois en l’espace de deux mois, il se fait le complice actif d’une idéologie politico-religieuse agressive. L’Onu, qui est censée être l’instance universelle qui réunit toutes les nations du monde, discrédite la notion même des droits de l’homme alors qu’elle prétend les défendre. Elle ferait mieux de s’occuper des véritables atteintes à ces droits, et à titre d’exemple, de la peine mort requise contre cinq militants des droits de l’homme en Arabie Saoudite, dont une femme, Israa al-Ghomgham.
La section française de la Société internationale des droits de l’homme appelle le gouvernement français à ne plus cautionner cette mascarade et à quitter ce Comité qui a perdu toute crédibilité.